Mesure du pH d’une eau à usage pharmaceutique
Eau à usage pharmaceutique
L’eau est la matière première la plus importante, quelle que soit la production pharmaceutique considérée. Le terme « eau » recouvre de nombreuses significations. Tout commence par une eau potable à purifier jusqu’à l’obtention de la qualité souhaitée : eau pure (PW) ou eau d’injection (WFI). L’eau s’utilise également pour procéder au rinçage et au nettoyage d’équipements, autant d’opérations entraînant toujours la production d’eaux usées.
Chaque type d’eau doit satisfaire à des critères de qualité particuliers. Même si le pH n’est pas toujours un paramètre de qualité obligatoire, il n’en demeure pas moins une variable importante pour le contrôle du bon fonctionnement des processus de purification. Mais s’agissant des eaux à usage pharmaceutique, une chose est sûre : en raison de leur pureté, la conductivité de ces eaux est très faible.
Variable difficile à mesurer
Comme nul ne l’ignore, mesurer le pH d’une eau très pure n’est pas une sinécure ! Mais pour quelle raison cette opération est-elle difficile ?
Une électrode de mesure du pH permet de déterminer la différence de potentiel entre une électrode de verre et une électrode de référence. Ces deux électrodes sont plongées dans l’eau pure à mesurer. Cela implique que la résistance mesurée entre les électrodes est très élevée parce que la conductivité de l’eau est basse. En présence d’une différence de potentiel ou de tension donnée (directement liée au pH) et d’une résistance élevée, le courant électrique en circulation est extrêmement faible. Ce courant électrique est sensible à une foule de perturbations, de l’électricité statique aux ondes électromagnétiques.
L’électrode en tant que telle est susceptible d’occasionner divers problèmes. Une membrane semi-perméable sépare l’eau de l’électrode de référence. L’eau située d’un côté de cette membrane présente une concentration en sel très élevée (3M KCl), tandis que l’eau située de l’autre côté de celle-ci ne contient pas d’ions dissous. Il en résulte un potentiel de diffusion à travers le diaphragme. Naturellement capté par l’électrode, ce potentiel est converti en valeur mesurée du pH.
Que peut-on y faire ?
Les causes susmentionnées sont susceptibles de rendre particulièrement ardue la mesure du pH d’une eau pure. Par conséquent, le choix de l’électrode revêt une importance cruciale. Il est préférable d’opter pour une électrode pourvue d’une électrode auxiliaire en platine ou « solution ground » (SG), laquelle fait office de « paratonnerre ». Par ailleurs, l’emploi d’une électrode caractérisée par un flux sortant d’électrolytes suffisant garantit l’obtention de résultats de mesure stables. Bien entendu, il faut également veiller à une mise à la terre satisfaisante de l’ensemble de l’installation.
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