Détection en ligne de contamination microbienne de WFI et d’UPW (bioburden)
Jusqu’à aujourd’hui, la détermination de la contamination microbienne de l’eau pour injection et de l’eau ultrapure (charge microbienne) a toujours nécessité des analyses fastidieuses en laboratoire. De grandes quantités d’échantillons doivent être prélevées et des cultures doivent être préparées en plaques. Ensuite, après quelques jours d’incubation, le comptage des colonies est effectué. Cette technique a été mise au point dès 1887 par les Dr. Koch et Petri. Le risque de résultats comportant des faux positifs est connu.
Les instances internationales, notamment l’USP, travaillent depuis longtemps à l’élaboration de méthodes alternatives. Aujourd’hui, l’USP (USP <1231>, <1223>) et l’EP (E.P. 5.1.6) recommandent l’application de nouvelles méthodes qui garantissent à votre eau à usage pharmaceutique de toujours répondre à la norme en matière de charge microbienne.
En utilisant les techniques de « fluorescence induite par laser » et de « diffusion de Mie », il est désormais possible de déterminer la quantité de bactéries et de particules inertes (ou d’établir la distinction entre les deux) à l’aide d’un analyseur en ligne. Cet analyseur dispose d’ailleurs d’une limite de détection de 1 AFU (Auto Fluorescent Unit, unité d’autofluorescence), c’est à dire d’une bactérie ! Deux secondes suffisent pour obtenir des résultats.
Les avantages sont évidents. Cette méthode donne des résultats fiables et « en temps réel », ce qui permet de procéder immédiatement à la libération de l’eau au lieu d’attendre cinq jours. Elle permet aussi d’éviter les résultats erronés liés aux prélèvements d’échantillons et à leur manipulation. En outre, lorsque l’on sait que le coût total d’une analyse en laboratoire effectuée par des organisations d’utilisateurs internationales telles que l’OWBA (Online Water Bioburden Analysis workgroup, ou groupe de travail d’analyse de la charge microbienne de l’eau en ligne) s’élève à 100 € par échantillon, on comprend les importantes économies qu’il est possible de réaliser.
Dès lors, il va de soi que l’USP et l’EP (entre autres) poursuivent leur travail dans ce domaine. L’ère de la préparation des cultures en plaques et du comptage des colonies appartient bel et bien au passé !
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